Aérodrome : les riverains contrôlent le bruit

Les riverains de l'aérodrome contrôlent et informent les proprié-taires des avions visiteurs. Ils espèrent les inviter au silence.

Rencontre

Alain Chogon et Dominique Bertaux, respectivement ancien et nouveau président de l'Association des riverains de l'aérodrome de La Baule-Escoublac (Arabesc). Dominique Bertaux a été élu le 13 décembre.

Ces derniers temps, les actions ont porté sur la mise en oeuvre des équipements de silencieux sur tous les avions de l'aéro-club. « Nous avons convaincu la municipalité de l'intérêt de mettre son aérodrome en harmonie avec les riverains en le rendant respectueux de son environnement et Jean-Pierre Girault, président du Sivu, s'est engagé sur l'équipement de tous les avions de l'aéro-club en 2015 grâce à une subvention accordée par la ville à l'aéro-club. Nous comptons nous servir de cet exemple pour inciter les autres utilisateurs de l'aérodrome à équiper de silencieux leurs avions bruyants », relate Alain Chogon.

Pendant l'été, l'association a mené une action sur les avions dits « visiteurs » qui séjournent sur La Baule. « Pour la première fois, nous avons contrôlé ces avions sur leurs nuisances sonores en effectuant des mesures précises pour déterminer la liste des avions bruyants et silencieux. Nous avons rédigé deux lettres types : une pour féliciter les propriétaires d'avions considérés comme silencieux, l'autre pour informer les propriétaires d'avions considérés comme bruyants, que les nuisances qu'ils produisent ne sont pas compatibles avec les critères de bruits retenus sur l'aérodrome de La Baule, classé désormais sensible au bruit », explique Dominique Bertaux.

Sur 21 avions contrôlés, 7 ont été considérés comme bruyants. Cette action a pour objectif de sensibiliser les propriétaires et leur faire prendre conscience de leur responsabilité pour améliorer rapidement la perception de l'aérodrome. Les autres points qui seront évoqués lors d'un prochain comité de suivi avec le sous-préfet de Saint-Nazaire, concerneront les hélicoptères dont les nuisances augmentent sensiblement et les parachutistes, qui utilisent un avion très bruyant. « La finalité est d'obtenir un aérodrome respectueux de son environnement et pourquoi pas envisager de créer un label environnemental, l'aérodrome de La Baule pourrait être le premier à l'obtenir », suggère Dominique Bertaux.